Qu’est-ce qu’une récupération de données ?
La récupération de données est un processus qui vise à extraire les données d’un support de stockage (disque dur, clé usb, carte SD, SSD, etc..) défectueux. Ceci peut arriver après un choc, un champ magnétique important, ou même simplement l’usure sans parler bien sûr d’un facteur humain (chute, prise d’eau, etc..).
Comment se structure un disque dur ?
Avant de parler de récupération de données il est important de comprendre comment un disque dur fonctionne. Les disques durs possèdent 3 éléments essentiels :
Les plateaux :
la plupart du temps composés de matériaux dérivés du verre et recouverts d’une surface ferromagnétique, les plateaux stockent les données sous forme de champ magnétique. Ces plateaux tournent à l’aide d’un moteur dont la vitesse varie de 5\’400 à 15\’000 tours par minute selon les disques.
Les têtes de lecture (heads) :
Éléments qui se déplacent et qui vont lire ou écrire des données. Ces têtes lévitent au dessus des plateaux grâce à la force de rotation de ceux-ci, à 10 nanomètres de distance, soit une épaisseur 10\’000 fois plus petite qu\’un cheveu! Ces têtes sont présentes au nombre de deux par plateau (une sur chaque face) la plupart du temps.
Le circuit intégré (board) :
Élément qui sert d’interface entre un ordinateur et l’ensemble disque-plateau. Le circuit intégré possède une mémoire qui lui permet notamment d’enregistrer des informations essentielles sur la configuration du disque.
Comment procède-t-on ?
Tout dépend du support de stockage, chacun à ses propres failles. Un disque dur travaille avec une précision infiniment élevée. Un disque dur standard avec 4 plateaux possède donc 8 têtes, soit 8 éléments fragiles, soit 8 fois plus de chance d’avoir un problème à ce niveau. Faut-il pour autant éviter un disque avec plus de têtes ? Non, pas vraiment. Au contraire, avoir beaucoup de têtes permet de paralléliser les processus d’écriture et de lecture, ce qui entraîne une hausse globale des performances. Ainsi, un disque avec une vitesse de rotation lente pourra être plus performant qu’un autre qui pourtant tourne plus vite.
Mais là j’ai dérivé du sujet. Un disque dur se doit donc d’être extrêmement précis. Cependant, possédant un grand nombre de pièces mobiles, il est exposé aux effet de l’usure dans le temps, normal donc qu’au bout d’un moment il cède. Les pannes les plus courantes dépendent des constructeurs ou même certaines fois des modèles de disque ! Lorsqu’on a pour emploi de récupérer des données, on se doit de connaître un grand nombre de disques durs et les causes de problèmes probables. Combien de modèles de disque durs existe-t-il ? Des centaines et des centaines !
Les pannes se répartissent donc en deux catégories :
Les soucis physiques :
Les plus graves mais les plus simples à diagnostiquer, ils impliquent que certaines pièces doivent être remplacées, par exemple les roulements d’un moteur peuvent être coincés, une tête de lecture est endommagée, une tête de lecture touche un plateau. Dans certains cas les données ne seront pas récupérables (plateaux grattés par les têtes).
Les soucis logiques :
Moins graves mais peuvent être très demandeurs en terme de temps. Généralement liés à de la corruption, soit au niveau du système de fichier, soit au niveau du disque lui-même, ces problèmes doivent être traités avec des équipements spécifiques.
La récupération de données est un monde en soit, il est normal qu’un disque dur finisse par lâcher. Une grande majorité des cas demande des connaissance et du matériel que le commun des mortels de possède pas. Un conseil donc, si vous avez des problèmes avec un disque, apportez-le nous avant que ce soit définitivement trop tard.
Faits amusants
Pour finir un petit récapitulatif des aberrations que l’on entend souvent :
Un disque dur dure plus longtemps si on ne l’utilise pas.
Faux ! La graisse des roulements d’un disque se détériore si un disque n’est pas utilisé pendant longtemps.
Les disques durs « green » à arrêt des plateaux après inactivité prolongée préservent la durée de vie des disques.
Faux, mais un peu vrai. Démarrer un disque est une opération qui fatigue extrêmement un disque. Si vous écrivez une fois par semaine un fichier sur un disque, ce genre de mécanisme est intéressant. Mais si vous écrivez des données sur un disque tous les quarts d’heure vous aller réduire la durée de vie de votre disque !
Mon disque est tombé il y a un mois, ça explique qu’il ait rendu l’âme aujourd’hui.
Faux ! La chute à peut-être détérioré le disque, mais un choc vraiment violent aurait endommagé le disque sur le coup.